Les bons d'achat bonifiés par la ville sont en vente depuis le 15 juin. Pas encore en circulation. Alain Csikel, élu sortant du conseil municipal, doute de la régularité de l'opération. Il demande au préfet de lui confirmer qu'elle satisfait bien au contrôle de légalité.
Particulièrement critique ces derniers temps envers le maire de Montélimar, Alain Csikel, élu municipal et communautaire sortant, fait état dans une lettre adressée à l'autorité préfectorale de son inquiétude concernant l'opération "J'achète à Montélimar", montée en partenariat par la Ville et la coopérative économique Hello Montélo.
Une subvention de 250.000€...
Rappelons qu'il s'agit de commercialiser au profit du commerce local des bons d'une valeur faciale de 25 euros que l'on ne paye que 20 euros - la Ville s'engageant à couvrir la différence. L'ensemble de l'opération, adoptée à la quasi-unanimité du dernier conseil municipal (malgré de nombreuses critiques) coûterait 250.000 euros à la collectivité.
Après avoir précisé qu'il n'était plus candidat à aucune élection, Alain Csikel fait observer tout d'abord que la convention entre la collectivité et Hello Montélo, dont il a reçu copie de la Ville, semble avoir été transmise au contrôle de légalité sans être datée ni signée des parties.
L'élu évoque également la rumeur selon laquelle la préfecture jugerait l'opération illégale et s'apprêterait "d'interdire à la trésorerie de verser la première tranche de 100.000 euros au profit d'Hello Montélo." Une décision qui mettrait la coopérative dans une situation délicate.
... mais que se passera-t-il si les commerçants ne sont pas remboursés des 5€
"Vous n'ignorez pas, écrit Alain Csikel, que la diffusion des bons a commencé depuis le 15 juin. Que se passera-t-il si les commerçants ne peuvent pas obtenir de la SCIC le remboursement des 5€ par bon promis par la ville ?"
Une pareille situation créerait une difficulté supplémentaire à un commerce local déjà bien éprouvé, conclut l'élu qui, pour finir, demande à la préfecture de lui préciser si l'opération satisfait ou non, au contrôle de légalité.
Encore une grosse pierre dans le jardin de Franck Reynier, à quelques jours du second tour de l'élection.
Rappelons qu'au cours du même conseil municipal, le candidat et maire sortant a fait approuver une autre mesure de relance économique dont la régularité est interrogée : la gratuité des terrasses des bars et restaurants jusqu'à la fin de l'année. Une gratuité non conforme à la réglementation, avait écrit le préfet aux maires, quelques jours avant ce conseil municipal.
Voir aussi : Gratuité des terrasses, la minute de l’homme qui ment