« Le Parti socialiste et Europe-Ecologie-Les-Verts craignent un score particulièrement médiocre à l'élection européenne. Pour tenter de gonfler le nombre de leurs voix, ils prétendent qu'une majorité du «Parlement» européen pourrait mettre un terme au Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (PTCI ou TAFTA). A condition, bien sûr, de voter pour leurs listes. Il faudrait ainsi remercier le traité de Lisbonne d'avoir accordé des super-pouvoirs au « Parlement » européen ! C'est du charlatanisme politique ! Car il existe une solution bien plus simple et bien plus rapide pour mettre un terme au PTCI. C'est d'obtenir, par la mobilisation populaire, que le gouvernement socialiste (qui de son côté demande l' « accélération » de ces négociations) décide de retirer le mandat de négociation que la France a donné à la Commission européenne. Le parlement français, lui aussi, peut voter - dès demain matin - une motion demandant au gouvernement de mettre un terme à ce scandale. Chaque pays peut procéder de la sorte.
Certes, le « Parlement » européen, une fois que tout sera bouclé, pourra voter contre l'accord sur le PTCI. Mais ce n'est pas pour autant que le PTCI sera définitivement abandonné. Car le Conseil européen, comme il le fait habituellement, fera rentrer par la fenêtre le PTCI qui sera sorti par la porte. Le moyen est très simple : contourner le droit communautaire en ayant recours à un accord intergouvernemental. C'est exactement ce qui est en cours avec l'ACTA (Anti-Counterfeiting Trade Agreement - traité contre la contrefaçon et le piratage), rejeté par le « Parlement » européen, mais pourtant en cours de ratification (les États-Unis et le Japon l'ont déjà ratifié). Tout semble bon pour tenter de tromper les électeurs. Dommage que le Front de gauche et des personnalités comme Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent, Francis Wurtz, Patrick Le Hyaric, Raoul Marc Jennar colportent la même rumeur.
Seul le boycott citoyen de la farce électorale que représente l'élection européenne est l'acte politique adapté à la situation.