Après l'opposition de gauche, les commerçants et la députée Alice Thourot, voici que les élus de la liste Front National/Rassemblement Bleu Marine manifestent leur peu de confiance envers l'étude Elan, sur laquelle le maire prétend baser sa politique pour le centre-ville.
Voilà plusieurs mois que la place réservée à la tribune libre de l'opposition Front National / CIEL / Rassemblement Bleu Marine dans le Montélimag s'affichait sous forme d'un bloc vide, les élus de l'opposition de droite Raphaël Rosello, Annette Biret et Alain Csikel n'ayant pas jugé utile de s'y exprimer. Dans le dernier Montélimag cependant ils occupent la place avec un article en forme d'une série de questions qui font mouche. Le thème choisi est celui du centre-ville et plus précisément du projet de redynamisation proposé par l'étude du cabinet Elan et que le maire semble avoir fait sien.
Lors de la présentation de l'étude le 21 février ils avaient affiché déjà un certain scepticisme ainsi que de la mauvaise humeur pour ne pas même avoir reçu la synthèse de l'étude avant le conseil. Depuis leur réflexion à mûri.
Pour commencer, ils s'interrogent sur la raison pour laquelle il a fallu attendre ce rapport aussi longtemps. Pour donner aussitôt la réponse sous forme d'une nouvelle question: "A-t-il fallu reprendre plusieurs de ses conclusions pour satisfaire le maire?"
Ils ne sont pas les seuls à se la poser. D'après ce que nous savons la première ébauche de l'étude était assez différente dans ses conclusions.
Les élus FN/RBM s'étonnent également que l'étude n'aborde pas le problème de "la concurrence du centre-ville avec les zones commerciales périphériques".
Les propositions de l'étude Elan ne les ont pas séduits, c'est le moins qu'on puisse dire. Il considèrent le coût des parkings et des lignes de bus en site propre exorbitant (25 M€ au bas mot) et constatent que ces mesures ne verront pas le jour avant des années. Enfin, le succès d'une nouvelle procédure FISAC leur paraît très hypothétique*.
D'une manière générale ils demandent pourquoi aucune de ces mesures n'aura d'effet avant 2020 "alors que notre centre-ville se dégrade tous les jours" un peu plus.
Enfin les élus de l'opposition de droite déplorent l'absence "d'action conduisant à la réduction des loyers" commerciaux et le désintérêt de l'étude pour le potentiel touristique du centre ancien.
Alain Ciskel, Raphaël Rosello et Annette Biret rappellent que le mot d'ordre de leur liste municipale était "Recentrons-nous". "Tout reste à faire pour la prochaine équipe municipale" concluent-ils.
Franck Reynier est décidément très seul sur la question du centre-ville.
*Les Fonds FISAC ont vu leur ressources considérablement réduites ces dernières années.
Photo : de gauche à droite: Raphaël Rosello, Annette Biret et Alain Csiskel