Les difficultés de l'enseigne ne datent pas d'aujourd'hui. En 2014 une mise en redressement judiciaire avait été prononcée par le tribunal de grande instance de Mulhouse (Voir notre article).
La mesure, destinée à donner au groupe le temps de trouver des solutions, n'a pas eu finalement le résultat escompté. Un repreneur avait pourtant été trouvé en la personne de Nicolas Finck, dont l'offre de 50 M€, dont 25 M€ pour couvrir les pertes de l'entreprise, avait convaincu le tribunal. En avril dernier, tout semblait se passer peu près correctement, puisque Nicolas Finck expliquait que son plan de reprise respectait le timing prévu. Et en mai, il vantait le nouveau concept de décoration mis en place dans les magasins.
Aujourd'hui, l'enseigne se défait pourtant de 23 magasins sur les 54 détenus en propre (les magasins franchisés, qui ne font pas face à la même problématique, ne sont pas concernés par cette mesure). Cette cession inévitable avait été annoncée en comité d'entreprise en juin dernier par Nicolas Finck.
Six repreneurs sérieux se sont déjà manifestés, dont Centrakor, But et Stockomani. Ce qui permet d'envisager une reprise sans licenciements pour les salariés des magasins concernés, qui devraient à priori simplement changer d'enseigne, sans perdre leurs avantages. Malgré tout un certain flou demeure.
A Montélimar cependant, aucune proposition de reprise n'a été officialisée. Le magasin, qui jouxte dans un mouchoir de poche l'enseigne But, semble manquer d'attractivité. Par ailleurs, il y a déjà un magasin Centrakor, un But et un Stockomani à Montélimar. Une configuration peu enviable pour les salariés, qui ignorent encore de quoi leur proche avenir sera fait, puisque la fermeture définitive est actée pour le 10 novembre.
Selon le secrétaire général de la FNAEM (Fédération française du Négoce de l'Ameublement et de l'Équipement de la Maison ), le marché du meuble en juillet a reculé de 9,3 %. La concurrence entre enseignes est rude, et le secteur doit également faire face à un marché de l'immobilier quelque peu atone.
Christine Guillerm
- Commentaire(s) : 1
Les commentaires

un marché de l'immobilier quelque peu atone ... vous dites ... le commerce en général !!
Et il va être intéressant de voir comment les Halles vont supporter le départ du restau.
Bon cela dit y'a un bail qu'il ne payait plus son loyer 40 à 50 000 euro dans les fesses !!!