Pas de gare TGV d'Allan dans les programmes des candidats et en particulier pas de gare TGV dans le programme de Franck Reynier. Un oubli ? Certainement pas. Plutôt un repli sur la pointe des pieds.
J'ai vu récemment dans les pages "Montélimar" de notre confrère le Dauphiné Libéré un petit article qui a retenu mon attention. L'auteur de ce billet s'étonne de l'absence de la gare TGV dans les programmes des candidats, alors, écrit-il, qu'il existe "une réserve de 5 millions d'euros (voulue par la majorité sortante) pour contribuer au financement de cet équipement". Le journaliste évoque par ailleurs l'existence, selon lui, "d'une étude récente réalisée par SNCF Mobilités expliquant il y a encore quelques mois qu'il s'agissait d'une affaire viable, d'un enjeu de développement pour demain"...
A ma connaissance, les résultats de cette ultime étude, qui devait déterminer si OUI ou NON une gare TGV était possible à Allan, n'ont jamais été publiés. Je suis sûr par contre qu'elle a bien eu lieu. A ce sujet, j'ai bien peur que mon confrère n'ait accordé du crédit aux propos du conseiller régional centriste Mounir Aarab, qui prétendait, en septembre 2018, que l'étude était positive et que la gare "était sur de bons rails", donnant de nombreux chiffres à l'appui de ses affirmations. A l'époque, j'avais alors appelé la SNCF. J'avais été mis en communication avec la responsable communication de SNCF réseau, Florence Pierreville. Dans mon souvenir, elle était assez interloquée, voire furieuse, de ce que je lui disais avoir lu, encore dans le Dauphiné Libéré je crois bien, au sujet des déclarations de Mounir Aarab. Elle m'a dit partir aux nouvelles et j'ai reçu peu de temps après un mail dont je recopie ci-dessous le contenu :
Bonjour,
Je reviens vers vous sur le sujet en objet. Effectivement la réunion évoquée par votre confrère était un échange technique, elle n'a finalisé aucune donnée ni aucun chiffre, ces éléments étant par nature validés en comité de pilotage.
Ce dernier n'a pas eu lieu et n'est pas encore fixé.
En conséquence, les propos rapportés n'engagent que son auteur, et ne reflètent ni une parole de SNCF Réseau, ni une parole partenariale des différents co-financeurs.
Bien cordialement, etc
J'avais fait cette mini-enquête juste pour être sûr que ce projet absurde était bien enterré et ayant été convaincu par Florence Pierreville, je n'avais pas jugé utile de faire un article pour démentir Mounir Aarab. Même à Montélimar News, on ne tire pas sur les ambulances.
Pour ce qui est des 5 millions d'euros de réserve, ils ne sont pas dans le budget voté par les conseillers communautaires, comme l'a d'ailleurs fait remarquer l'élu d'opposition Raphaël Rosello, le 16 décembre dernier. Réponse surréaliste d'un des vice-présidents de l'Agglo : "C'est vrai mais la somme est toujours en trésorerie". Eclat de rire dans l'assistance. Evidemment la réplique était absurde, comme nous l'avions fait remarquer dans un petit billet humoristique. Un projet est budgété ou abandonné. Il n'y a pas d'entre-deux.
Pour ma part, je pense probable que l'étude n'était pas favorable et que tous ceux qui prétendaient construire cette gare, à commencer par le maire-président de l'Agglo Franck Reynier, se sont bien gardés de le crier sur les toits. Dans le cas contraire, il y a longtemps que l'on connaîtrait tout de cette étude. Ils ont amorcé un repli silencieux et prudent en espérant que les électeurs allaient oublier cette promesse. Laquelle a englouti des sommes folles en études de toutes sortes et achat de terrains.
Je me pose en revanche une lancinante série de questions : l'agglo est à présent propriétaire de plusieurs dizaines d'hectares de terrain en rase campagne, à Allan. Qui les a vendus à l'Agglo ? A quel prix ? Combien valent-ils à présent que l'on sait que jamais on ne verra dessus une gare ? Et que va t-on en faire ? Y cultiver du colza afin de produire du biocarburant pour les véhicules de la collectivité ? La boîte à idées est ouverte.
Patrice Lemitre
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Les commentaires
Lors de ses voeux aux allanais, Yves Courbis, le maire d'Allan a reparlé de la gare TGV. Lorsqu'il a prononcé qu'elle se ferait, les quelques 200 administrés présents dans la salle se sont fendus d'un énorme éclat de rire.
Effectivement, en parler encore ainsi, ce n'est pas sérieux.

Méfiez-vous, monsieur, les articles que vous faites, peuvent en blesser quelques uns, de grands, et 100 hommes peuvent être postés sur votre chemin, à la Porte Saint Martin.
Ah, les gueux! contre 1 seul homme, cent!
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