Outré par la saisie des documents de 600 Commerces et la confiscation manu militari du local de l'association, Jacques Sébille exhorte les commerçants à s'organiser pour se défendre.
Premier candidat déclaré à l'élection municipale, Jacques Sébille a convoqué une conférence de presse pour réagir après la confiscation du local de 600 Commerces, son mobilier et tous ses documents par la mairie. "La tournure violente que prennent les événements m'obligent à réagir, en tant que commerçant, en tant candidat à l'élection municipale et en tant que président de Oh Centre! Franck Reynier a dépassé les bornes!". Il estime avoir toute légitimité à s'exprimer "Car je me bats depuis 20 ans pour la préservation du commerce de centre-ville".
Jacques Sébille veut donner la parole aux commerçants indépendants
Le commerçant montilien, qui exploite l'enseigne "Vent d'Ouest" en centre-ville, est convaincu que les commerçants, traditionnellement peu présents en politique, doivent, compte tenu de la situation, être représentés dans la future municipalité. "Je compte bien perturber les municipales pour que le commerce indépendant ait droit à la parole. Il y va de notre survie, de la pérennité de nos activités".
Jacques Sébille dénonce l'immobilisme des élus actuels de la majorité. Il note que l'un au moins des conseillers municipaux est une commerçante et que celle-ci est par ailleurs conseillère départementale. Il s'agit de Madame Autajon. Il cite également Laurent Lanfray, qui n'est pas conseiller municipal mais a pour responsabilité l'économie et de tourisme au Département, dont il est le 3ème vice-président. "Ces élus ne se sont jamais exprimés sur la situation. Je considère qu'ils sont complices de ce qu'il se passe car qui ne dit mot consent".
Rassemblement autour de 600 Commerces
Bien que président d'une association qui a fait de la défense du centre-ville son cheval de bataille (Oh centre!), Jacques Sébille reste membre du bureau de 600 Commerces. Il n'y joue depuis deux ans qu'un rôle mineur et il a quelques divergences avec Fabrice Zangla. Mais il ne lui a jamais retiré son soutien. Et s'il exhorte les commerçants à réagir, il souhaite les convaincre que cela ne peut se faire qu'autour de 600 Commerces. "On a voulu restreindre l'action de l'association à un duel d'égo entre Fabrice Zangla et Franck Reynier. C'est oublier que 600 Commerces est depuis des années une véritable force de propositions".
3 M€ pour le centre-ville, un nouveau piège pour les commerçants?
Au cours de sa conférence de presse Jacques Sébille a affiché son scepticisme au sujet du plan de rénovation lancé par Franck Reynier en février dernier. Il observe tout d'abord que trois millions d'euros, c'est très peu. "A Valence, le maire Nicolas Daragon mobilise 50 M€ pour son centre-ville".
Surtout Jacques Sébille craint que le projet du maire ne masque une volonté de nuire. "Je m'interroge: n'est-ce pas une autre façon pour Franck Reynier de régler ses comptes avec les commerçants?".
Il juge que le projet a été lancé à la va-vite, sans concertation avec les principaux intéressés et sans réflexion sur l'impact que les travaux auront sur l'activité, à une période cruciale pour eux, de la rentrée de septembre à Noël. On se doute en effet que les importants travaux de voirie programmés nuiront fatalement à l'activité des commerçants installés dans les rues à refaire. "Nous venons de rencontrer la chambre de commerce à ce sujet. J'ai appris que pour espérer une quelconque indemnisation, il faudrait que nous prouvions une baisse d'activité d'au moins 30%. Or, il faut savoir qu'actuellement certains commerçants travaillent sans pouvoir se payer. Bien avant qu'ils subissent une perte d'activité de 30% et qu'ils touchent une éventuelle indemnisation, ils auront été contraints de fermer…"
La chambre consulaire a donné un conseil: réduire le volume des commandes en prévision de la baisse d'activité. Une idée judicieuse mais qui vient trop tard. "Les commerçants doivent s'y prendre au moins six mois à l'avance pour commander leurs collections. Pour la plupart d'entre-nous c'était déjà plié quand nous avons su pour les travaux".
Mais que faire alors? "D'abord discuter", répond Jacques Sébille. "Mais il est impossible d'avoir le moindre dialogue avec Franck Reynier. C'est pourquoi je demande sa démission. On ne peut pas attendre deux ans".
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Les commentaires

A propos de Jacques Sébille, rappelons à Pierrot que ce monsieur est, tout au contraire, bien impliqué dans le débat, ou plutôt essai de débat, avec le maire, depuis plusieurs années.
Se lancer dans la bataille municipale est peut-être la seule façon aujourd’hui, non de semer la pagaille, mais de faire bouger des choses totalement bloquées. Bloquées par l’actuelle équipe municipale qui porte la responsabilité d’un enlisement catastrophique du centre ville.
Un maire n’est pas un gouverneur envoyé d’en haut mais un élu mandaté par ses concitoyens, félicitons-nous de la possibilité de voter et de le renvoyer.
Malheureusement cela dans un délai devenant éprouvant. A moins d’un conseil municipal n’en pouvant plus de passer pour un parlement croupion, et votant une destitution? Ce débat-là serait opportun, le cambriolage de 600 Commerces, à lui seul, justifierait une levée outragée des élus majoritaires, ramenés à des figurants imbéciles avalant tout.
Cher Pierrot,
Vous ne nous avez pas compris.
Vous avez l’opportunité, ici, de donner votre opinion, en la justifiant.
Par contre, la liberté offerte par l’anonymat de dénigrer pour se faire plaisir à dénigrer, sans savoir rien comme vous le reconnaissez, et sans se donner la peine d’expliciter son jugement, ne nous semble pas faire avancer quelque débat que ce soit.
Nous y faisons même la chasse, d’où notre réaction, afin que MN soit non un mur de pissotière, mais un lieu de réflexion.
Cela afin, aussi et justement, d’exclure les gueulements, au profit de l’échange courtois, lui seul indispensable à la démocratie.
Désolé si nous vous avons blessé. Mais l’arène publique est une arène, non l’illusoire chambre feutrée où siège l’ordinateur personnel.
Dehors le Maire n'importe qui à sa place mais plus lui pitié et son équipe d'incapable avec

Hola A.B
Je ne suis pas dans la politique, ni dans la polémique, surtout aller donné des conseils autour de vous
C'était une réflexion que vous n'avez pas compris,
Ce Monsieur je ne le connais pas aussi je n'émettrai pas de jugement , en plus je n'y connait rien
Ma réflexion est que ce Monsieur qui est une personnalité et un chef d'entreprise aurait plutôt du ce mettre au milieu pour essayer de dialoguer, partager et pourquoi pas trouver un arrangemnent
Au lieu de ça les élections sont à perpette et déjà il sème la pagaille c'est tout ce que je voulais dire Mais ??
Mais vous aussi pour le dialogue, vous ne connaissait pas
Je vais arrêter la mes commentaires car comme toujours avec des personnes comme vous il y à qu'une seule issue 'GUEULER", dommage
Je ne suis pas un homme politique, je n'y connait rien, eput être le dialogue, mais ça !

Moi j'ajoute: cela au moment où un candidat potentiel se présente non avec des invectives ou du vent, mais avec un argumentaire sacrément gambergé.
C'est à cet argumentaire qu'il faut vous attaquer si vous voulez convaincre, Pierrot.

Est consternante cette spontanéité avec laquelle toute annonce de candidature à une élection déclenche ricanement et craché haineux. Comme si, se mouiller pour une cause publique, ne pouvait être que la marque d’un opportunisme sordide à dénoncer sur la place.
Quel mépris vous avez pour la démocratie, Pierrot.
Cela au moment où, justement à Montélimar, nous avons besoin de bien autre chose.
Ou la peur d'une concurrence avec Fr. Reynier vous donne-t-elle des boutons?

Aller c'est partit, pour les élections**
Pour être élu, on est capable de tout
Si les Montiliens ne mordent pas à l’hameçon il n'y aura pas de division entre les citoyens, sinon ?