Voilà un thème sur lequel la gauche est attendue au tournant ! ''Une économie audacieuse recentrée sur le territoire'', c’est le titre de la réunion qu’organisait ce 13 février la candidate de la gauche, des écolos et du centre ville. Avec un débat public auquel participera un ancien grand patron : Dominique Artaud. Cet échange public avec les Montiliens, jeudi 13 février, sera donc consacré au développement économique de Montélimar et de son agglomération. Plusieurs intervenants, y participeront.
On attribue souvent à la gauche de faibles compétences en matière de gestion et d'économie. Une appréciation qui est démentie par l'existence de nombreux élus locaux de gauche, bons gestionnaires et sachant développer l'activité économique de leur territoire - comme il y a de très bon élus de droite capables d'en faire autant. MN a, à différents moments, rendu hommage à certains comme Bruno Durieux ou, plus récemment, Pierre Méhaignerie. Catherine Coutard, qui se dit "attentive aux besoins des entrepreneurs montiliens", souhaite faire comprendre à l'électeur que pour elle, le chef d'entreprise est un partenaire et un acteur incontournable.
La droite n’a pas le monopole du développement
Sa liste comporte d'ailleurs un certain nombre d'entrepreneurs et de commerçants : François Veyrier, l’emblématique propriétaire de deux librairies, dont celle de Montélimar : la Nouvelle Librairie Baume, Jacques Sébille (Vent d'Ouest), grand pourfendeur de feu L'Envol, Aurore Alcalay, qui, avec son salon de thé place du Marché, La Petite Soupape, a dopé le centre-ville, ou encore Bruno Pévérelli, fondateur et patron de Terre et Nature et frère d’Olivier Pévérelli, le maire du Teil. Quant à Marc Figoli, entrepreneur produisant des enduits et revêtements à la chaux, à l'ancienne, s'il n'est pas sur la liste, il la soutient et sera l'un des intervenants, demain soir.
Un ancien grand patron animera la soirée
Catherine Coutard s'est assurée pour sa soirée d'un intervenant de qualité. Dominique Artaud, s'il n'est pas connu du grand public, est un patron charismatique qui, avec des principes de management très éloigné des pratiques courantes, peut néanmoins faire état d'un brillant parcours au sein de très grandes entreprises : chef du personnel d'Olivetti, directeur des ressources humaines de Coca Cola France, puis executive vice president de Coca-Cola Beverages SA, PDG de Steelcase Strafor, président de Strafor Europe, directeur général de Brink's France...
Dominique Artaud
A chaque fois que les actionnaires des entreprises où il travaillait exigeaient des suppressions d'emplois, il s'est battu, souvent avec succès, pour trouver d'autres solutions. Après avoir pris sa retraite de cadre dirigeant, il s'est lancé dans le sauvetage d'entreprises menacées. Il s'est ainsi porté au secours il y a quelques années d'une grosse PME drômoise spécialisée dans la fabrication d'isolateurs électriques, CERALEP, vendue à un fond de pension puis mise en liquidation.
L'ancien grand patron a aidé les salariés à racheter l'entreprise puis à la remettre en état de marche. CERALEP réalise (sur 2018) un chiffre d'affaires de plus de 6 millions d'euros, un résultat net certes modeste (133.500 euros) mais néanmoins positif et surtout des fonds propres en croissance, à plus d’un million d’euros. Bref, quand Dominique Artaud parle de l’entreprise, il sait de quoi il parle.
MN