Le contenu du rapport parlementaire élaboré par Alice Thourot et Jean-Michel Fauvergue sur la coordination entre les forces de police publiques et privées ne serait présenté qu'à la rentrée. Un effet de l'affaire Benalla?
C'est ce que vient d'annoncer la Gazette des communes. Selon le journal des collectivités locales, la députée de la 2e circonscription de la Drôme aurait confirmé que les conclusions du rapport, qui devaient être rendues publiques fin juin, seraient plutôt connues au mois de septembre. Au mieux.
Pour certains, notamment pour le "Blog de la sécurité privé", ce retard est un effet de l'affaire Benalla. Une hypothèse difficile à soutenir, dans la mesure où celle-ci n'a éclaté que le 18 juillet, jour de la publication de l'article du journal Le Monde. Mais il est certain que la pression qui s'exerce actuellement sur le ministre de l'intérieur, aux premières loges de l'affaire Benalla, ne doit pas aider. Ajouter au bruit ambiant une polémique concernant le transfert de certaines tâches, actuellement dévolues aux forces publiques, à des agents de sécurité privée ne serait certainement pas de bonne politique. Cela le sera-t-il à la rentrée?
Telle est la question qu'il faut se poser concernant ce rapport. Si, comme je le pense, la pression retombe après la parenthèse aoutienne, le rapport sera publié. Mais si l'affaire Benalla continue à faire des vagues, le travail de réflexion Thourot-Fauvergue risque fort de finir dans la grande poubelle de l'histoire.
Ce ne serait vraiment pas de chance pour Alice Thourot. Mais la vie politique est remplie de loupés et de sacrifices, consentis avec plus ou moins d'abnégation par les principaux intéressés.
La réponse en septembre.
PL
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Les commentaires

Exit securitae continuum ? Alea jacta est. Sed timeo Benalla, Macro, Projisol et CAC 40, maxime vero baptisterium ferentes
Votre article est très intéressant. Mais L'actualité récente ne va pas dans le sens de votre analyse et d'une reculade de Thourot et Collomb dont l'AFP s'interroge "sur la volonté ponctuelle de Thourot de desserrer l'étau sur l'Elysée en renvoyant les responsabilités des évènements du 1er mai sur la Préfecture de Police, ou prélude à une attaque plus profonde sur le périmètre et les pouvoirs de la préfecture ?".
De plus visiblement Mr Benalla n'était pas un salarié de la sécurité privée.
VOIR LA DEPECHE DE L'AFP suivante qui semble répondre à votre questionnement sur Thourot :
Affaire Benalla: Collomb tire de premières leçons, la "PP" dans le collimateur ?
Paris, France I AFP I vendredi 27/07/2018 - 20:04 UTC+2 I 650 mots par Gregory DANEL :
Une charte, un brassard pour les futurs observateurs immergés parmi les forces de l'ordre. Telles sont les premières mesures décidées par Gérard Collomb après la tempête soulevée par l'affaire Benalla. Mais des dysfonctionnements sont également pointés du doigt au sein de la préfecture de police de Paris (PP), mise en cause comme rarement.
Le rapport de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) se penche aussi sur les conditions de la présence de M. Benalla et de son comparse Vincent Crase, employé de la LREM, sur le dispositif de maintien de l'ordre.
Le rapport de l'IGPN confirme une circulation de l'information erratique au sein de la préfecture de police, sur fond de "liens de proximité" entre grands policiers de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC). "Copinages malsains" Devant la commission des Lois de l'Assemblée, l'opposition a cru devoir monter au créneau pour défendre les services de la préfecture face à .... Alice Thourot qui s'interroge sur l'opportunité de "repenser" l'organisation de la "Préfecture de Police". Une question qui fait écho à un serpent de mer dans certains cénacles sécuritaires où l'on rêve de rattacher la préfecture de police à la direction générale de la police nationale (DGPN).