A l'inverse de la réaction de la députée européenne Europe Ecologie/Les Verts, la Drômoise Michèle Rivasi, qui considère la démission de Nicolas Hulot, ex-ministre de la transition écologique et solidaire, comme un acte de grand courage et une alerte lancée aux citoyens, celle des députées LREM semble ne prendre en compte qu'une dimension, celle du travail accompli.
Mireille Clapot, députée de la 1ère circonscription, considère que les convictions écologiques sincères de l'ex-ministre lui ont permis de faire du bon travail au sein du gouvernement, même s'il lui était "difficile d'accepter certains compromis indispensables".
Alice Thourot, députée de la deuxième circonscription de la Drôme, se contente de le remercier "pour son travail dans l'équipe gouvernementale" et de regretter son départ.
Ces propos reflètent la ligne de conduite de LREM, qui insiste fortement sur le supposé bon bilan du ministre démissionnaire en occultant les raisons pour lesquelles il a pris la porte : il l'estime, lui, beaucoup trop maigre !
Ces propos ne vont pas sans rappeler la langue de bois pratiquée dans "l'ancien monde". La vérité est que l'événement est une énorme tuile pour ce gouvernement, qui n'avait vraiment pas besoin de ça. La rentrée s'annonçait déjà bien assez compliquée: croissance molle, difficultés à boucler le budget, ministres ou personnalités proches du président empêtrés dans des affaires, droite qui reprend du poil de la bête, baisse sensible de la popularité du président et dépit dans les rangs militants, préparation des européennes problématique...
PL/CG
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Les commentaires
100% d'accord avec AB. Pas un mot à retirer. Juste ajouter que pour que ça bouge dans le bon sens, il faudrait qu'à tous les échelons et dans tous les grands pays, il y ait des "chocs Hulot" comparables. Y compris dans les plus petites strates (les communes, les agglos...) et les plus grandes (l'ONU,la Chine (?), l'UE...). Je rêve.
La démission de Nicolas Hulot est importante car elle met sur la place publique l’incurie du gouvernement sur les questions du climat ,de la biodiversité,,des energies fossiles et nucleaire. La chose est claire: pour assurer la transition écologique, il faut changer de modèle économique et social, consommer moins et produire autrement. Où était l’environnement dans la campagne d’Emmanuel Macron ? Nulle part, et il n’y a d’ailleurs eu aucune avancée significative en un an.
C’est un camouflet politique majeur pour le Président, un désaveu, que le gouvernement et les députés LREM clonés , tentent de réduire à un problème personnel de monsieur Hulot “trop fragile , trop sensible pour être ministre”.
Ces réactions sont pathétiques et dérisoires , elles démontrent en outre qu’ils n’ont rien compris .Nous allons dans le mur et nous n’avons pas de planéte B.

La députée LREM Mireille Clapot a le mérite de toucher au point d’achoppement crucial lorsqu’elle parle, comme allant de soi : « d’accepter certains compromis indispensables ».
Mais enfin. En quoi, et au nom de quoi, alors que 80% des oiseaux ont disparu, est-il indispensable que certains s’éclatent, à la prochaine ouverture de la chasse, à en massacrer plus qu’ils n’en pouvaient déjà bouffer l’an dernier ?
En quoi, et au nom de quoi, est-il indispensable de maintenir la production de déchets ionisants alors qu’on ne sait pas quoi en faire et qu’ils constituent une menace affolante, dès aujourd’hui comme pour les milliers d’années à venir ?
En quoi, et au nom de quoi, alors que la planète entre dans son devenir bouilloire, est-il indispensable de maintenir à son taux criminel notre production de gaz à effet de serre ?
En quoi et pourquoi, alors qu’ils génèrent cancers et maladies dégénératives, est-il indispensable de continuer à arroser nos sols avec des milliers de tonnes de pesticides ?
Quel élu ira conforter un cancéreux en lui blaguant que, sa mort, elle est indispensable pour le bien public ?
Pourquoi cet aveuglement, quasi consensuel ?
Parce que cela répond aux demandes de lobbyistes habiles, entendons aux besoins d’intérêts lucratifs particuliers et tenant le haut du pavé. Lesquels n’ont rien à voir avec la défense des intérêts publics, ceux que défendent des Nicolas Hulot, Claire Nouvian, Corinne Lepage, Michèle Rivasi, José Bové… et autres lanceurs alarmés.
Comme s’il ne s’agissait, dans leur bouche, que d’opinions n’engageant qu’eux, à mettre en balance avec les arguments de professionnels de l’information intéressée ?
Devant les catastrophes annoncées on sait ce qu’il faudrait faire. Mais, pour la plus large part du personnel politique comme médiatique, il est indispensable de ne pas bouger : parce que l’environnement, ok, mais pas que ça à foutre.
On est bien barrés. Nous ça va, mais alors nos gamins, bonjour.
Il est certain que l'ancien monde revient aux pas de course.
Des députés de plus en plus au service des " Lobbyistes " par manques de connaissances personnel ou même, peut être par fainéantise !
Un président qui ressemble de plus en plus à " Chirac " ( élu avec 20% des voies au 1er tour il avait conduit la France comme si les 82 % du second tour avait été un plébiscite . " Manu ", lui au 1er tour a récupéré 24% et seulement 66% au second tour ! Je n'ose même pas aborder le rapport des exprimés sur les inscrits...
Quand à nos 2 députées elles sont absentes dans leur circonscription ci ce n'est pour les inaugurations et souvent avec barrages de policiers pour écarter les mécontents !
C'est certain, ce coup ci ils/elles n'auront pas ma voix !