Ce serait cocasse pour deux raisons :
La première est que le maire n'a cessé de mettre des bâtons dans les roues du hard-discounter allemand. D'abord lorsque la Ville lui a refusé l'extension du petit magasin que LIDL exploitait depuis quelques années sur l'avenue Saint-Lazare, pratiquement à la même latitude que le Carrefour Contact, ex-Dia. LIDL l'a fermé et a envisagé alors un déménagement-extension du magasin implanté au sud de Montélimar. Son projet était de construire un nouveau supermarché de hard-discount sur les terrains de l'ancienne marbrerie Blaye, idéalement placés à côté du Rond-Point des Présidents, au sud de la ville. Le coût d'acquisition est coquet : 1,6 M€, pour 7000 m2. Au moment de l'achat, ces terrains étaient, selon le PLU, tout à fait aptes à recevoir le Lidl agrandi. La Ville n'a pas préempté, ce qui veut dire qu'elle n'avait à priori pas de projet pour cet emplacement. Or, très peu de temps après, le permis de construire déposé par Lidl a été rejeté, le PLU ayant été modifié de sorte que sur le terrain en question, on ne puisse plus construire qu'un parking. Lidl a déposé un recours pour abus de pouvoir, mais le tribunal administratif a refusé de lui donner raison.
Voir à ce sujet :
Notre avis sur le conflit entre Lidl et la Ville de Montélimar
Les commerçants remettent en cause la sincérité du Plan Local d'Urbanisme
Cocasse aussi car le propriétaire du terrain et des locaux sur lequel se trouve le Carrefour Contact n'est autre que… Franck Reynier, qui touchait un loyer plus que confortable, si la copie du bail commercial que nous avons eue sous les yeux n'est pas un faux. Le distributeur allemand, selon le Midi Libre, aurait fait une offre de reprise pour le fond de commerce et conserverait dans un premier temps six emplois sur le site. Cela éviterait que les lieux ne deviennent une friche commerciale. Et que le maire ne perde une partie de ses revenus…
Franck Reynier joue de malchance. En 2009 Carrefour était encore le 2ème distributeur mondial. Cela semblait le client idéal. Aujourd'hui il pointe à la 9ème place. La dégringolade, due à une suite d'erreurs stratégiques, a été rapide.
Huit Carrefour de proximité menacés dans la Drôme et l'Ardèche
En particulier le géant français de la grande distribution n'a jamais réussi à menacer sérieusement LIDL et Leader Price sur le segment du hard-discount. Il lui faut maintenant réduire la voilure. Parmi d'autres mesures, Carrefour envisage de fermer 272 magasins en France, dont huit en Drôme et Ardèche. Les Carrefour Contact, qui ont eu du mal à trouver leur place, sont particulièrement dans le collimateur. Il y en a deux à Montélimar, celui du Meyrol, qui pourrait donc être sauvé, et celui qui se trouve au sud, chemin des Colonnes, près de la route de Marseille. lequel semble promis à fermeture pure et simple.
Il y a un troisième Contact à Viviers, qui n'a pour l'instant pas de repreneur non plus.
Selon le Midi Libre, il n'y aurait dans toute la France que 18 propositions de reprise, dont sept émaneraient de LIDL.
Image : le Carrefour Contact du Meyrol, vu du ciel (Géoportail)
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Les commentaires
Cocasse peut-être, mais du moins Franck Reynier, en retrouvant un locataire en bonne santé commerciale, préserve-t-il ici son revenu locatif, non?
On respire pour lui.
Cocasse en effet. C'est le mot.
