Les initiatives portant sur l'organisation du ''grand débat'' voulu par le gouvernement se multiplient, prennent des formes diverses et parfois étonnent. C'est le cas de ce collectif de quatre ''citoyens'' montiliens appelant à venir débattre avec eux de ''justice fiscale et justice sociale'', le 20 février, salle Saint-Martin.
Le groupe local officiel d'En Marche, c'est (ou ça devait être ?) le 26 février, eux, c'est le 20. Juste pour des travaux préparatoires ? Ou pour faire entendre une autre musique ? Ou pour se compter ? Pour établir un rapport de force ?
Eux, c'est un collectif de quatre personnes - dont trois habitent à Montélimar et la dernière dans un village voisin - qui propose pour le mercredi 20 février 2019 à la salle St-Martin, de 19 à 21 heures, une réunion d’échange sur la thématique: "Justice fiscale et justice sociale". Ce collectif espère une bonne participation et annonce qu'il rendra compte des échanges à la mission "grand débat".
Ce n'est pas la démarche qui étonne mais plutôt les noms des membres de ce collectif: Roland Cantin, Norbert Graves, Chantal Julien et... Karim Oumeddour. Ils sont tous membres de La République En Marche. Mais plus personne n'ignore que l'ex-adjoint aux sports, après sa démission, a été éconduit par les instances locales de LREM, qui lui ont refusé l'accès au groupe d'opposition En Marche au conseil municipal.
Alors, une dissidence ? Le groupe local LREM réfute l'idée. Certes le comité montilien a déjà annoncé sa propre participation au "grand débat" en louant le Palais des Congrès le 26 février et en proposant des ateliers sur chacun des quatre thèmes retenus par l'exécutif. Dont un sur la "fiscalité et les dépenses publiques".
Mais d'après un responsable du groupe local, "chacun peut organiser une réflexion sur un thème qui lui tient à cœur. Ces quatre personnes agissent en tant que citoyens et non en tant que membres de LREM. Nous n'avons pas de problème avec eux". Même son de cloche du côté du collectif. Reste que l'audience respective de ces deux réunions ne sera pas sans conséquence pour l'avenir.
Voir aussi :
➤La Ville refuse le Palais des Congrès aux "Marcheurs"
- Commentaire(s) : 2
Les commentaires
Beaucoup plus facile de parler fiscalité que de démocratie participative pour un ancien adjoint, caution solidaire de pratiques passablement éloignées de la démocratie s'agissant des enjeux liés au logement, le chômage, les quartiers prioritaires...

Bof !!