Attaqué sur son ''faux profil'' Facebook, Noël Maquenon profite d'une de ses prises de bec avec un candidat de la liste ''Plus belle ma ville'' pour clarifier une situation qui ne laissait en fait que très peu de place au doute. A Karim Bensid-Ahmed, qui l'a interpellé sur le sectarisme en lui lançant un ''C'est le petit Arabe que vous citez car j'aimerais que vous approfondissiez votre propos pas très clair?''' , il répond en lui suggérant de faire graver son manque de courage sur sa pierre tombale. Il confie le soin à Montélimar-News de publier le testament qui accompagnera les obsèques. En effet, Noël Maquenon disparaîtra dès lundi.
Le testament de Noël Maquenon
Karim Bensid-Ahmed, le sectarisme, c'est une attitude intransigeante et intolérante, qui n'a rien à voir ni avec la nationalité, ni avec l'origine ou la religion. Vous ne me coincerez jamais dans le filet du racisme, mais vous devriez prendre garde à ne pas susciter de critiques sur une éventuelle tentative de récupération.
Le fait que vous ne m'ayez pas abordé lorsque nous nous sommes croisés sur une brocante dimanche dernier n'est pas en soi un souci. Ce qui me surprend, c'est que vous me reprochiez de ne pas l'avoir fait moi-même, en y voyant un manque de courage et une volonté d'avancer masqué alors que tellement de personnes savent qui je suis, et depuis belle lurette. Le côté marrant dans l'histoire, c'est que "Noël Maquenon" est "né" quand mon vrai profil a été viré du Montélimar-News groupe, possiblement par un administrateur très tatillon (ou, qui sait, intransigeant et intolérant) sur les questions d'urgence climatique il y a sept mois. Un détail, plutôt une anecdote. Pour info, Noël, c'est pour les frangins Gallagher, et Maquenon réunit McCartney et Lennon.
La campagne est à son paroxysme. Je reconnais volontiers que je n'aurai pas contribué à la pacifier, mais j'ai mes arguments: j'ai longtemps pensé que le bon ticket pour 2020 passait par une union entre Julien Cornillet et Catherine Coutard. La démarche aurait permis d'écrêter dans les deux camps en privilégiant les gens ouverts au dialogue.
Je ne suis pas dans le "secret des deux", et n'aurai jamais la bonne explication. Mais quand j'ai vu se constituer la liste PBMV, j'ai regretté qu'elle se partage entre des gens sincères, désintéressés, compétents et les membres des appareils qui font perdre la gauche montilienne à chaque élection depuis plusieurs décennies.
J'ai choisi mon camp. Et le naturel a pris le dessus. Sniper dans l'âme (mon job à M-N entre la municipale de 2014 et la législative 2017), j'ai visé. Et j'ai fait mouche: imaginez comme les réponses agressives à mes provocations ont pu alimenter ma verve ! C'est vrai, j'ai fait péter les plombs à certains, dont vous. Je peux même dire que j'ai un peu fait déraper la campagne Coutard (du moins dans le M-N Group, ce qui est tout relatif). Mais sachant que cet état de fait me confirmait le bien fondé d'une démarche initiale dirigée contre les vieux appareils socialiste, communiste et syndical, je ne me suis pas gêné.
Suis-je dans l'engagement ou le jeu? Peut-être plus dans le second. À moins que ce soit tout simplement du dépit. Mais je ne joue pas ma pensée politique sur le coup. Quel que soit le futur maire, si ce n'est pas Franck Reynier, les Montiliens s'en tireront bien. Les deux candidats qui lui font face ont l'étoffe. Mais un maire doit savoir résister aux influences dictées par les dogmes. C'est pour ça que je choisis Julien Cornillet.
Rassurez vous, le deuxième tour aura une conséquence bénéfique: à partir de lundi, Noël Maquenon fermera sa gueule.
Christian Joyard